La vision du sermon

10 Mar
GAUGUIN, Vision du sermon ou la lutte de Jacob avec l'ange, 1888, oil on canvas, 72.20 par 91 cm, National Gallery, Edimbourg.

GAUGUIN, Vision du sermon ou la lutte de Jacob avec l’ange, 1888, oil on canvas, 72.20 par 91 cm, National Gallery, Edimbourg.

Gauguin au début de l’été 1888 réalise une toile radicalement différente d’un point de vue plastique et symbolique.  Le peintre joint ici le sacré et le profane et est loin d’une représentation réaliste, il fait plutôt ce qu’on peut appeler « une projection de son imaginaire ». C’est une première étape pour le symbolisme en peinture, en effet, il ne fait pas de distinction entre le contenu, traité d’une manière symbolique, et son expression formelle : c’est la naissance du synthétisme. Nous vous conseillons de consulter le dossier de presse de l’exposition «  Paul Gauguin La vision du sermon, l’invention du synthétisme »  ayant eu lieu au musée des Beaux-Arts de Quimper du 6 mars au 1er juin 2009, car il explique toutes les facettes de cette toile de manière très précise.  L’auteur de l’article n’est pas précisé, mais les informations proviennent du musée des Beaux-Arts donc sont à prendre en compte. De plus, à l’occasion de cette exposition temporaire, le musée (auteurs : Jean Philippe Brumeaux, animateur du patrimoine, Didier Frouin, conseiller départemental arts plastiques, Nathalie Gallissot, conservateur au musée des Beaux-Arts et Yvon Le Bras, conseiller relais (DAAC)) a réalisé un dossier pour les enseignants  qui nous montre que Gauguin s’est inspiré pour la composition d’un bois gravé d’Hiroshige « Pruniers en fleur, Kaméido », ce qui révèle les nombreux emprunts que fait l’artiste à différentes cultures et civilisations.

C’est le symbolisme développé dans la toile, qui nous permet ici de parler de son primitivisme car c’est grâce à celui-ci que le peintre, tout au long de son œuvre,  va pouvoir intégrer des sujets peu traités dans la peinture occidentale ainsi que des formes issues de civilisations non occidentales.  Cette toile, comme nous l’explique Barthélémy Jobert (actuellement professeur d’histoire de l’art (patrimoine) à l’université Paris-Sorbonne) dans son article « La vision après le sermon ou la lutte de Jacob avec l’ange (P. Gauguin) » sur le site d’encyclopédie universalis peut se voir  d’après ce que nous venons d’expliquer « comme un jalon capital de son primitivisme ». 

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