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La sculpture de Paul Gauguin

21 Mar

GAUGUIN P., entre 1891 et 1893, Tehura, masque en bois de pua polychrome, H. 0.222 ; L. 0.078 ; P. 0.126, musée d’Orsay, Paris, France.

 Une partie de la quête primitiviste de Gauguin s’exprime dans son travail de sculpture. Les notices du musée d’Orsay nous permettent d’approcher de façon plus précise ses oeuvres sculptées. Témoignent de ce travail Oviri, réalisée en 1892 où l’on voit un être surmonter le corps d’une louve morte. Il s’agit là d’une céramique , technique affectionnée par Gauguin car cela lui rappellerait son enfance au Pérou d’après des auteurs comme Alain Buisine (voir article WordPress). Cela conforte l’idée selon laquelle le primitivisme passerait aussi par un retour à l’enfance comme nous l’indiquait l’article de Jean Lacoste tiré de la Revue Sciences Humaines (n°227, 1993) (voir article WordPress).

Gauguin travaille aussi beaucoup le bois comme avec l’oeuvre Soyez mystèrieuses qu’il réalise en 1890 ou bien de façon plus tardive avec La maison du jouir. En effet Gauguin vécut les derniers mois de sa vie à Atuona, aux îles Marquises. Il orna la porte de la grande case sur pilotis d’un ensemble de panneaux sculptés à la taille directe, dans du bois de séquoia. L’oeuvre de la maison du jouir porte des inscriptions révélatrices de sa quête primitiviste, sous forme d’injonction : “Soyez amoureuses et vous serez heureuses”.

L’idole à la coquille est une oeuvre importante pour appréhender le primitivisme de Gauguin. Celui-ci déçu de l’absence d’objets authentiques en Polynésie, cherche à les fabriquer lui-même. Ainsi cette idole à la coquille réalisée à l’aide de nombreux matèriaux vise à matérialiser une image qui revient fréquemment dans l’oeuvre picturale polynésienne de Gauguin. En effet il représente souvent des idoles dans ses paysages, de même qu’il les évoque dans son ouvrage Noa Noa, alors que “Les sculptures maories qui peuplent ses toiles de 1892 sont de son invention puisqu’il ne reste plus d’oeuvres monumentales sur l’île  », nous dit le musée d’Orsay.

Pour en savoir plus sur les sculptures de Gauguin vous pouvez consulter les notices du musée d’Orsay ou bien l’article en PDF «  Gauguin, un sculpteur sauvage des tropiques  » qui, bien qu’il soit anonyme donc non fiable, propose une synthèse intéressante sur ce travail, notamment à partir du site du musée d’Orsay.